Massacre de Komanda : La sécurité à portée de main… mais absente
- 31 juil.
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Dernière mise à jour : 12 août
Le 27 juillet 2025, un massacre d’une barbarie choquante a été perpétré à Komanda, dans le territoire d’Irumu, province de l’Ituri. Plus de 42 civils, dont des enfants et des femmes enceintes, ont été tués à l’arme blanche, dans une série d’attaques attribuées aux rebelles des ADF. Des maisons ont été incendiées, des familles anéanties, des villages désertés. Cette scène d’horreur n’est pas nouvelle, mais ce qui choque davantage, c’est qu’elle s’est produite à quelques kilomètres seulement de bases militaires congolaises et onusiennes.
Une tragédie dans un couloir dit “sécurisé”
Komanda se trouve à moins de 10 kilomètres de Bunia, où est basé le camp militaire de Rwampara (FARDC), et dans un couloir régulièrement patrouillé par les convois mobiles de la MONUSCO. Cette proximité rend l’inaction des forces de sécurité d’autant plus révoltante. Ce n’est pas un territoire reculé, abandonné de tous, mais une zone où l’État est censé exercer une autorité réelle. Pourtant, les tueurs ont eu le temps d’agir, de tuer, d’incendier… puis de disparaître.
FARDC et MONUSCO : présents, mais impuissants ?
Les forces armées congolaises (FARDC) et les Casques bleus de la MONUSCO opèrent officiellement dans la région. Pourtant, aucune intervention rapide, aucun soutien préventif, aucune riposte immédiate n’a été signalée. Le massacre s’est déroulé dans le silence des armes, à portée de radio, à portée de route, à portée d’intervention. C’est cette proximité qui rend ce drame si insupportable : la sécurité n’était pas loin, elle était absente.
Quant à l’armée ougandaise (UPDF), engagée dans l’opération conjointe Shujaa, elle n’était pas présente dans le périmètre de Komanda au moment des faits. Ceci n'exclut pourtant pas leur mission destinée à prévenir ce qui est arrivé; à moins que l'on nous disent le contraire et nous amène à nous interroger davantage sur leur présence sur le sol Congolais!
Refonder l’État, protéger le peuple
Ce massacre ne doit pas devenir un fait divers de plus dans la chronique macabre de l’Est du Congo. Il doit être un point de bascule, une prise de conscience nationale. Le Mouvement Elikya appelle à une réforme radicale de la stratégie sécuritaire, à une refondation de l’autorité de l’État, et à une responsabilité claire de chaque acteur présent sur le terrain. Il est temps de mettre fin aux failles chroniques, à l’impunité structurelle, et à la résignation officielle. Donnez plus de moyens aux FARDC!
On ne peut pas construire un avenir sur des fosses communes. On ne peut pas parler de développement sans commencer par la protection des vies.
Projet Elikya – Pour la sécurité, la justice, la dignité et un Congo puissant d’ici 2060
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